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Ce soir Cheikh nous propose d’aller visiter son village, sa maison, les gens qui y vivent. Germana qui est hébergée également à Njagabaar pendant ses recherches, nous accompagne et nous montons dans la voiture d’un copain à Cheikh. Le village de Cheikh n’est qu’à 5 mn de voiture de Njagabaar. C’est un très beau village , très étendu, qui contraste beaucoup avec Diadjem3.
Ici il y a de l’espace entre les cases ou les maisons dont certaines sont en dur. Les clôtures délimitent les propriétés, pas un papier ne traine.
Alors que nous pénétrons avec Germana, à pied dans le village, nous sommes saisis par le calme, la sénénité de l’atmosphère qui y règne ; Le sourire radieux des enfants qui viennent à nous sans hâte, respire un bonheur rare. Ils disent bonjour très respectueusement d’abord, à Cheikh, il est le père de certains, et il est imam, avant de nous serrer la main. Pas de cris, pas d’effervescence superfétatoire, juste une cordialité et une hospitalité simple mais très forte.
La maison de Cheikh dans laquelle nous entrons déchaussés, est une maison en dur, simple mais propre et la chambre est magnifiquement et religieusement décorée. Il est en train de construire une extension. Toujours plein de projets Cheikh ! Sa femme, très belle comme toute les femmes peul, nous rejoint avec son petit dernier qu’elle met dans les bras de Cheikh.
Cheikh veut nous présenter au Chef du village ; il le cherche et au passage nous rencontrons un groupe d’hommes et de femmes qui discutent tranquillement sous une case , cela blague , cela cause sur notre compte après que Cheikh nous présente ; nous ne comprenons pas, mais aux sourires on sent que cela chambre dur, mais sans méchanceté ; Enfin au hasard nous tombons sur le chef.
Avec déférence, Cheikh fait comme à chaque fois , il nous présente un par un au chef du village barbu qui écoute en silence Cheikh lui expliquer qui nous sommes , d’où nous venons et ce que faisons là. C’est assez cocasse de voir Cheikh que nous connaissons comme un homme qui impose quand même un certain respect se comporter avec une grande humilité, et beaucoup de déférence face au chef, qui est aussi, rappelons le, son beau père.
Nous sommes un peu dans nos petits souliers. Les yeux perçants du chef ne quittent pas Cheikh , il hoche simplement la tête mais ne nous regarde pas. Il dit juste quelques phrases rapides à Cheikh, à ce moment, il nous adresse un signe de tête en guise de salut et nous partons rejoindre la maison de Cheikh.
Quelques femmes sont revenues plus tot que d’habitude des champs, et pendant que Cheikh nous prépare le thé,
elles entament des percussions, des claquement de main, pour faire la fête !!
Les enfants commencent à danser, et dans le soir rouge qui tombe, les chants pur des femmes peuls s’envolent par-dessus les marigots et les acacias. C’est un moment très émouvant et très beau. L’une d’entre elle prend doucement les mains de Valérie et l’invite à la rejoindre.
Au bout d'un moment la chef des danseuses propose à Valérie de revêtir une tenue plus locale pour apprendre les pas
VISITE AU VILLAGE DE CHEIKH